La Présidente de notre groupe Changer Paris, Rachida Dati, s’est exprimée à l’occasion d’une séance exceptionnelle du Conseil de Paris consacrée à l’indemnisation des victimes de la terrible explosion de la rue de Trévise dans le 9e arrondissement le 12 janvier 2019, qui a fait 4 morts et 66 blessés.
Voici un résumé des propos si justes qu’elle a tenus pour porter la voix de ces parisiens brisés par cette catastrophe.
Au-delà de ce décompte glaçant des victimes, ce sont les conséquences psychologiques et les traumatismes irréversibles qui habiteront à vie les victimes et leurs familles.
Ce sont la perte irrémédiable d’êtres chers, des vies et des familles qui se sont brisées.
Ce sont les blessés qui, aujourd’hui encore, subissent des dizaines d’opérations.
Ce sont les riverains qui subissent des séquelles psychologiques.
Ce sont les travailleurs qui ont dû réduire ou arrêter leur activité.
3 ans et 5 jours, cela fait 1100 jours.
En 1 100 jours, la Maire de Paris a eu le temps de finir son premier mandat, de faire une nouvelle campagne municipale, d’annoncer qu’elle ne serait absolument pas candidate à l’élection présidentielle. Et de changer d’avis, au mépris de toutes les victimes et leurs familles jamais reçues, ni considérées !
En 1 100 jours, la Maire de Paris a eu le temps d’endetter la Ville de 1 milliard 201 millions d’euros supplémentaires et rien pour les survivants !
Et pourtant, en 1 100 jours, la Ville n’a pas pu abonder un fonds d’aide d’urgence aux victimes de cette terrible catastrophe à hauteur de 20 millions d’euros, quand d’autres catastrophes lointaines mobilisaient la Maire et l’argent des Parisiens en un temps record !
Il n’était que temps de pouvoir entériner, enfin, cet accord-cadre d’indemnisation des victimes de cette catastrophe. Un accord obtenu par la mobilisation des victimes et la pression des médias face à cette injustice et à cette méprisante irresponsabilité !
Ces 20 millions d’euros permettront aux victimes d’envisager la longue épreuve du parcours judiciaire, pénal comme civil, qui permettra de déterminer les responsabilités et d’évaluer les préjudices.
Ces 20 millions d’euros auraient pu être versés quasi-immédiatement.
Pourquoi tant de temps ?
Il est frappant de constater que, dans le cas d’accidents similaires, à l’usine AZF à Toulouse ou lors de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, en moins de 6 mois, les victimes ont reçu une aide financière.
La Ville aura mis 6 fois plus de temps à aider ses concitoyens.
C’est grâce à la Fédération d’entraide nationale d’aide aux victimes et aux différents Conseils, que ce projet d’accord-cadre a pu voir le jour.
Notre groupe a évidemment voté cette délibération.
Mais la Présidente Rachida Dati a conclu son propos en indiquant qu’elle ne rejoignait pas la Maire sur sa satisfaction à propos de cet accord. La satisfaction aurait été que l’entretien du réseau de gaz soit fait par la Mairie de Paris, pour éviter cette tragédie.
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