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Photo du rédacteurCatherine DUMAS

Bonne nouvelle : les luthiers et archetiers pourront continuer à exercer leur métier !



Depuis des siècles, la France est reconnue au niveau international pour sa culture musicale et son savoir-faire dans la fabrication des instruments de musique.

Ces derniers mois, plusieurs artisans du secteur, notamment l'Atelier d'Arthur, luthier dans le 17ème arrondissement de Paris, m'ont alertée sur une possible interdiction d'exploiter et de commercialiser le pernambouc, un bois brésilien indispensable aux luthiers et archetiers.


En effet, la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui s'est réunie à Panama fin novembre 2022, envisageait d'interdire l'exploitation et la commercialisation de ce bois rare.


Cette interdiction aurait été une véritable catastrophe pour les 109 archetiers français qui représentent près de 15% de l'activité mondiale et dont l'excellence fait rayonner la France à travers le monde.


Cette décision aurait par ailleurs conduit à des obstacles administratifs considérables pour les artisans d'art d'une part, mais aussi pour les musiciens d'autre part, en raison de l'obligation de détenir un certificat délivré par les autorités CITES, que cela soit pour les instruments anciens ou contemporains.


Depuis plusieurs semaines, je m’étais fortement mobilisée pour que la France s'oppose à cette interdiction :

  • Fin octobre, j'avais déposé une question écrite à la Ministre de la Culture. Vous pouvez la retrouver ci-dessous :


  • Je m'étais également entretenue avec le conseiller culture de la Première Ministre, Elisabeth Borne. J’ai pu constater que le gouvernement français était très impliqué sur ce sujet afin de ne pas fragiliser les artisans de ce secteur.



Fin novembre 2022, après des négociations diplomatiques complexes, les membres de la CITES ont finalement décidé, par consensus, de ne pas interdire le commerce et l'exploitation du pernambouc.


C’est un soulagement pour des centaines d’artisans et de musiciens qui pourront continuer à exercer leur métier, et je m’en réjouis !


Néanmoins, le combat continue puisque les membres de la CITES se réuniront de nouveau dans trois ans pour réévaluer la situation. Les luthiers et archetiers pourront continuer à compter sur ma mobilisation pour les défendre face à une législation de plus en plus contraignante.

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