Avec ma collègue Députée de Paris, Brigitte Kuster, et en concertation avec le Maire du 17e arrondissement, Geoffroy Boulard, nous avons écrit une lettre au Ministre des Solidarités et de la Santé pour lui faire part de nos inquiétudes au sujet du futur centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Ouen Grand Paris Nord.
Ce projet de campus hospitalier, issu de la fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon, qui doit s’installer au nord du périphérique, d’ici à 2028, mentionnait dans les premiers documents présentés par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) 389 lits de médecine, de chirurgie, et d’obstétrique en moins, sur les 1049 d’aujourd’hui.
La crise due au Covid-19 est venue bouleverser cette hypothèse en ajoutant 90 lits. Mais les objectifs de performance accrue, de durées de séjour toujours plus courtes, de taux d’occupation de services si élevés qu’il sera difficile d’accueillir les urgences, suscitent des inquiétudes de la part du corps médical et des usagers.
Si le futur CHU Grand Paris Nord promet d’être un centre de référence dans bien des spécialités, nous souhaitons également qu’il continue de remplir une mission de proximité, en tenant compte des patients précaires, isolés ou âgés. Or, la politique de rationalisation des soins, avec la réduction des lits (et donc de personnel), le développement de l’ambulatoire et le report sur la médecine de ville, font craindre un risque de saturation, alors que les travaux n’ont pas encore commencé.
En outre, même si le futur campus du CHU, avec ses médecins, ses soignants, et ses 12 500 étudiants, est très bien desservi avec les lignes 13 et 14 du métro et le RER C, cela suffira-t-il à ne pas saturer de nouveau la ligne 13 ?
Bien conscientes des défis que doit relever l’hôpital public, nous demeurons néanmoins attentives aux conséquences de ce projet d'envergure pour les Parisiens, et notamment les habitants du 17e arrondissement.
Nous attendons la réponse du Ministre.
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