Depuis le début de la crise sanitaire, Paris est confronté à une invraisemblable série de ratés. Anne HIDALGO n'a cessé de multiplier des annonces restées lettre morte : passeports d'immunité, dépistages généralisés, distribution de masques pour les Parisiens. Dernière annonce en date, le dépistage des enfants, pour lequel l'ARS n'a toujours pas donné son accord. Quant au nettoyage des rues et chaussées, du mobilier urbain ainsi que des abords des stations de métro, il aura fallu attendre l'orage pour qu'il se passe quelque chose, aucune action spécifique n'étant à l'ordre du jour. De notre côté, nous avons entendu et consulté les commerçants, les restaurateurs, les artisans, les petits entrepreneurs et les professionnels de la culture à Paris. Si rien n'est fait, Paris perdra son cœur économique battant, ces commerces et établissements qui font le dynamisme et la réputation de Paris. Depuis toutes ces semaines, nous demandons sans relâche à la maire de Paris d'établir un budget de crise permettant d'adopter rapidement les indispensables mesures de relance. Ces mesures d'urgence, nous les avons notamment proposées lors du dernier Conseil de Paris, le 28 avril :
Le prolongement de la gratuité du stationnement ;
L'annulation des droits de voirie et des droits de terrasse ;
L'exonération totale de la taxe de séjour et des redevances d'occupation du domaine public ;
L'exonération des loyers des locaux commerciaux gérés par les bailleurs sociaux de la Ville pour les mois de reprise d'activité
La création d'un fonds municipal pour perte d'exploitation des établissements et commerces culturels ;
L'assouplissement des conditions d'ouverture le dimanche pour les commerces;
La mise en place pour les commerçants et artisans d'une garantie d'emprunt de la Ville pour les prêts de trésorerie.
Sans ses commerces, sans ses cafés, ses restaurants, Paris ne pourra pas reprendre vie. Ils ont désespérément besoin d'un plan de reprise lisible et d'un soutien massif de la Ville pour reprendre espoir. Le temps du confinement n'a pas été mis à profit pour anticiper une sortie par le haut. La Ville a déjà pris plusieurs semaines de retard dans la gestion de cette crise : il faut d'urgence rattraper le temps perdu en agissant au plus vite et en présentant un véritable budget de crise. Un sursaut est nécessaire, il faut sortir de cette spirale de l'échec et nous voulons y contribuer au travers de ces propositions. Nous attendons beaucoup du Conseil de Paris du 18 mai : nous ferons donc à nouveau part de nos propositions à Mme HIDALGO qui, pour l'instant, a toujours refusé de les prendre en compte.
Rachida DATI, Brigitte KUSTER, Catherine DUMAS, Agnès EVREN, Geoffroy BOULARD, Marie-Claire CARRERE-GEE et les élus du groupe Les Républicains et Indépendants
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