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Photo du rédacteurCatherine DUMAS

Un plan de lutte contre la vente à la sauvette à Paris 17


La séance du Conseil d’arrondissement d’hier soir, dans le 17ème arrondissement, a notamment permis l’adoption d’un vœu contre la vente à la sauvette.


Cette activité qui est le fait, « sans autorisation ou déclaration régulière, d’offrir, de mettre en vente ou d’exposer en vue de la vente des biens ou d’exercer toute autre profession dans les lieux publics en violation des dispositions réglementaires sur la police de ces lieux », touche la plupart des arrondissements parisiens.


Le maire, les deux parlementaires et les élus de l’équipe municipale majoritaire de l’arrondissement, dont Philippe Guerre, adjoint en charge du commerce, s’inquiètent de son développement dans les secteurs périphériques du nord de la capitale et plus particulièrement dans le 17ème.


Outre le fait que ce marché parallèle est illicite, qu’il exerce une concurrence déloyale pour les commerces établis en ne respectant ni les règles fiscales ni les normes sanitaires, la vente à la sauvette est parfois à l’origine de bagarres et de frictions entre vendeurs qui se disputent le territoire (sorties de métro, lieux touristiques,…), voire avec la police lorsqu’un contrôle dégénère, comme ce fut le cas au Trocadéro en décembre dernier.


Dans le 18ème, arrondissement voisin, rue Guy Patin, l’occupation des trottoirs a littéralement été prise en main par un réseau qui a mis en place un marché parallèle structuré nommé « marché aux voleurs » avec organisateurs, guetteurs, et même placiers !


Dès septembre 2018, les élus de la majorité d’arrondissement ont notamment demandé au Préfet de Police de Paris « un plan d’action spécifique au 17e en matière de lutte contre les vendeurs à la sauvette » et régulièrement, le maire, Geoffroy Boulard, alerte les pouvoirs publics sur la persistance de points de vente illégaux sur son secteur.


Avec ma collègue Brigitte Kuster, députée, nous avons simultanément, elle à l’Assemblée nationale et moi au Sénat, sollicité le Ministre de la justice, il y a tout juste un an, pour proposer la création d’une contravention de 4ème classe pour l’acquisition de denrées périssables vendues à la sauvette.


Le vœu adopté en Conseil d’arrondissement, hier soir, invite donc la Préfecture de Police, en coordination avec la Ville de Paris, à déployer un plan de lutte à court et moyen terme contre la vente à la sauvette dans le 17e arrondissement. Il s’agirait notamment que les agents de la DPSP soient mobilisés et outillés pour mener la lutte contre la vente à la sauvette et qu’un dialogue avec la SEMMARIS soit engagé sans tarder pour renforcer la lutte contre la revente illicite de marchandises provenant du Marché de Rungis.


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